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Cocaïne Body [si seulement]

Samedi 13 mars 2010 à 0:11

" -je ne sais pas qui t'as élevé. C'est pas possible, je ne comprends pas d'où tu sors ça... Je ne suis pas comme ça, moi, hein ? 
- Non. Sûrement pas.
- Et ta mère non plus, pourtant...
 
- ça non, la pauvre...
- Je ne comprends pas ce besoin de... Cette... Ce...
- Ironie ? Sarcasme ? Cynisme ?
- Non, même pas. Ce... Cette.. Ironie... Chlorydrique. C'est moche mais ça correspond bien. Voilà, c'est de l'ironie chlorydrique. Te marre pas."



Moi non plus je ne sais pas d'où je sors ça. C'est tellement automatique. Tellement normal. Je ne trouve pas ça dérangeant. Mais apparement... Il se demande si je suis humaine, on dirait. Ah-Ah.



Je vais bien. Honteusement bien par rapport à mon état de ces derniers mois. Je respire enfin, à l'air libre. Je redeviens amoureuse des petites choses. Et maintenant au lieu d'explorer superficiellement le bordel qui tempête dans mon crâne comme dans celui de tous les ados, j'vais parler des petites choses dont je suis amoureuse. De belles résoutions, je sais. Et alors ? Je suis inconstante. Je crois. En fait non. Bof, tant pis.

Je dormais en latin, jeudi, à  coté  de J. Quand soudain, un leger frisson dans le dos m'a fait sursauter. C'etait J, qui vérifiait que je ne m'endormais pas, du bout du doigt. Et quand je l'ai regardé  avec mes yeux glauques, il a souri doucement, avec beaucoup de gentillesse -j'ose pas dire de l'attendrissement. Et il est retourné  au texte latin.
 


Je suis tombée amoureuse de P. le jour où il a fait son exposé d'anglais. Parce que non, je ne comprends pas tout chez ce garçon, mais il a commencé à me fasciner le jour où il est monté sur l'estrade pour nous parler du roi Arthur. Il s'est levé d'un pas décidé. Il est monté sur l'estrade, et là, il a enlevé sa veste du genre "bon, maintenant on va passer aux choses sérieuses". Ce geste a capté mon attention. Il ne se rend pas compte de tout ce qu'il y a dedans. la détermination, la résolution d'affronter l'ennemi. Ces phéromones électriques qu'il dégage. Je l'ai fixé. Pendant ses 10 minutes. Il posait les bras, mains à plat sur le bureau, penché en avant, sourcils froncés. Il a l'air inquiet, sur l'estrade. Il devient rouge. il se tortille. Qui ne le fait pas. Mais ce jour là... ce jour là, j'ai du aller lui dire, à la fin des cours, que son exposé m'avait particulièrement illuminé. Qui sait comment ça se serait passé si je n'avais pas fait ça.




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Et ça, c'est Heine dans Dogs.







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