creatures-soul

Cocaïne Body [si seulement]

Samedi 19 décembre 2009 à 12:04

J'aime les soirées comme celle là. J'aime la nuit, j'aime le froid, j'aime avoir le pouvoir. Savoir que je l'ai. D'accord, d'accord, à l'aller, c'est elle qui s'est viandée, elle qui couinait de peur sur le verglas dans ses collants roses & ses cache oreilles fluo, et moi qui riait au chaud, impatient d'arriver, volatile à en crever. Je voulais arriver là bas, je voulais, je voulais... besoin de me distiller dans l'air, comme une vapeur néfaste. Au bout de deux bières, elle m'a laissé tranquille, & elle a bien fait.
C'est elle qui a couiné en haut des pentes face au verglas, elle qui a cru que ses mains allaient tomber tant elle avait froid, oui, mais c'était mes mains sur les hanches (grassouilletes, j'avoue) du "BB Brune rugbyman" pour citer Alice, moi qui lui ai parlé à l'oreille, même si elle me dit aujourd'hui qu'elle n'est pas sure qu'il avait toute sa tête à ce moment là.
C'est moi qui ait provoqué ce petit trou du cul plus tard, les lèvres contre sa peau étaient les miennes, et je peux affirmer, à sa grande rage à elle, que c'est moi qui ait gagné, comme d'habitude. parce que j'aime l'air froid de la nuit et savoir mieux que les autres ce qui se passe. J'aime savoir que j'ai le pouvoir de dominer le monde.
Que je suis le plus fort.

Dimanche 22 novembre 2009 à 15:39

Elle veut se perdre. Pour oublier le tourbillon incessant des mots, cesser de se cogner dans sa tête, elle s'accroche à la musique.
Elle voudrait que les autres sachent.
Elle voudrait s'accrocher aux gens.
Elle n'accuse pas, ne reproche pas, ne se plaint pas. Elle constate.
Elle veut des réponses. Elle veut qu'on lui explique. Pour être sure, ne pas faire d'erreur. Pas avec les autres.

Alors elle me regarde, avec ses grands yeux dévorants, elle veut que je lui parle d'elle, elle veut que je l'avale, elle voudrait se lover bien au chaud dans mon ventre, bercée par les vibrations de ma voix. Elle veut que je la reconnaisse. Parfois, je croirais qu'elle n'a que moi.
Ce n'est pas qu'elle va mal, non, aucun rapport.
C'est qu'elle est perdue.
Elle voudrait juste que quelqu'un sache.

Je la prends dans mes bras. Pourquoi ? Je pourrais aussi bien ne pas le faire. Ce n'est pas une question de pouvoir, mais de devoir. Je ne plaisante pas avec ça. Je dois le faire, parce que c'est moi, parce que c'est elle. Parce que pas de moi sans elle et pas d'elle sans moi. Elle était là pour Ernestine. Je dois bien lui rendre quelque chose. Peut être que je commence à m'attacher à elle.
Les mots m'échappent. Elle me regarde en souriant, les tient dans ses petites mains, les tord dans tous les sens. Elle m'aime. je ne peux rien contre elle, elle me l'a imposé comme une condition à notre cohabitation.

C'est presque tout.

Vendredi 18 septembre 2009 à 17:13

J'avais écrit, j'ai effacé. 

Finalement, je n'aime rien. Il n'y a pas de goût, juste des choses divertissantes ou agaçantes.

Ernestine m'avait bien dit que le néant n'était pas possible.

je suis un néant qui avale la matière. Il doit y avoir un mot pour ça.

C'est plus facile de ne pas parler de soi. je n'ai rien à dire.

 

Plus tard.

Jeudi 17 septembre 2009 à 20:27

Arnaud

19 ans.

(ou pas.)

Je suis la, j'ai pris la place, parce qu'elle est quelque part au fond de nous. Elle est chiante, de toutes façons.

Et
moi, je suis mieux qu'elle, elle le sait.
Dites bonjour.

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