Et sinon, je ne comprends plus. J'me laisse to-ta-le-ment porter, là. J'ai perdu pied hier soir, j'ai oublié où j'étais, oublié que d'autres gens existaient, le monde s'est barré ailleurs regarder la télé, je veux dire le Monde entier, quoi. Il ne restait plus qu'on mur dans mon dos. Le sol sous mes pieds, et encore.
J'veux dire, j'comprends plus. "Arrête de réfléchir" qu'il m'a dit. J'aurais aimé suivre. Sans doute. Comme le fait remarquer PetitChou, c'est pas la première fois qu'il me dit ça. Je ne comprends pas. Ces phrases brûlantes, ma tête qui tourne. Je ne commprends pas. " Pourquoi tu fais ta fille forte, genre je m'en fous ?" Ah, j'ai fait ça, moi ? Pardon de pas me pâmer quand tu m'embrasses. C'est vrai que par respect pour le personnage, j'devrais au moins m'évanouir en soupirant, quoi.
J'suis dégueulasse. ça s'est pas passé comme ça.
Y'avait son odeur.

Et ils me gavent, les impuissants qui pleurent sur leur sort. Merde. Merde aux bourgoises prétentieuses & mondaines, contentrées sur leur superficialité & leur superiorité. Moi j'te laisse être supérieure toute seule, ton combat de jabot m'intéresse pas. Merde aux pétasses qui pensent que la moindre lubie qui sort de leur cerveau disjoncté est une idée de génie irrévocable. Merde.

Par le fait, il m'a bien laissé. J'suis aux commandes, & j'ai même pas peur. J'vais écraser les grands mères aux feux rouges. J'suis une guedin moi.

EDIT:      [Weight of The World]

J'commence à penser que j'suis victime d'une étrange maladie. Un truc inconnu et très psychologique, surtout.
Non mais en vrai, j'suis presque en vacances, dans une semaine c'est la Grèce, il parait que j'vais mourir, c'est Bagdad, tout ça. 'Fin bon. Moi j'y vais surtout pour balancer des coktails Molotov sur les CRS locaux, hein, vous voilez pas la face.
E. a fait un discours d'adieu à la classe vendredi, si j'en avais eu quelque chose à foutre j'aurais bien pleuré. Pourquoi si lui part c'est une affaire d'état & pas les autres, je pige pas trop, mais bon j'arrête de réfléchir, on a dit, & puis surtout je ferme ma gueule, je souris & je bat des paupières, visiblement, on me demande que ça. Pour en revenir à E., pour de vrai, il a dit des trucs jolis, bien torchés, avec classe & tout. Si quelqu'un d'autre l'avait fait a aurait pas du tout donné la même chose. Mais je propose que tout le monde se fende d'un petit discours d'adieu comme le sien pour équilibrer les choses.
Non mais c'est pathétique comme ils pleurent, tous. "Gniii, bientôt finii.... snif...". Ben encore heureux. Chougner pour des gens dont tu sauras pas te rappeler le nom dans 2 ans en regardant ta photo de classe, c'est comme les fins de colo, ça me fait doucement rire. Enfin s'ils veulent s'en persuader, pour ce que ça me chaut. Je sais que j'vais me forcer à y croire un peu en rentrant de Grèce, mais après tout; ma décision est irrévocable : oublier & fuir ce trou & ces gens qui ne sont personne.

C'qui m'chagrine, c'est qu'en lisant ce blog, on dirait que j'suis une aigrie de la vie qui hait son prochain & veut tout faire péter à 30 km à la ronde. Alors qu'en vrai, je sais juste pas raconter les moments heureux, j'ai l'impression d'les dénaturer.

Paske y'a le laser game, y'a vendredi avec Camillou & 'Touane, y'a RE5 avec FrankChou, y'a les cours avec mon Gary, qui lui, au moins, me manquera, & Maroline. Y'a des cerises dans le jardin. [oui, paske moi, j'ai un jardin ET un immense cerisier. Comment vous me haissez, j'aime ça.]
Et puis y'a les moments avec des gens que j'retrouve : hier avec Anna, par exemple. Et la perspective d'une entrevue future avec ma cousine chérie. Nan, la vie n'est pas pourrie.

jour 1:

J'suis fatiguée. Arnaud est parti je ne sais où, pour je ne sais combien de temps, me laissant toute seule sûrement pas au meilleur moment. Je dors mal, je devrais passer mon temps à réviser, ce que je fais croire à tout le monde d'un air important, mais en fait non. J'arrive à rien. Pourtant ça me touche, ça m'intéresse, et puis ça m'inquiète, bordel, je joue mon année, là.


Alors quoi ? J'écoute le BRMC en boucle jusqu'à tomber dans leur merveilleux tourbillon ( Robert Turner, si tu passes par là, même si tu t'appelles Robert, je t'aime. Nick Jago si tu passes derrière l'épaule de Robert, je t'aime aussi.). Un certain critique des Inrocks a dit qu'ils attisaient "les braises de la musique du Diable". Yay.










Et je lis, aussi. Ah ça oui, je lis en anglais, Dead Until Dark.
Charlaine Harris si tu me lis, ben sache que je te lis aussi.
Du coup j'ai décidé de recommencer True Blood,










juste pour l'immense plaisir de voir Eric <3 (surtout dans la saison 2)




Alors vu comme ça, à part que je suis fatiguée, ça va pas si mal. Je veux dire, ça pourrait, ça devrait être pire. Mais non. Cette fois, je comprends. j'aurais bien aimé qu'Arnaud soit là quand même.
Parce que M. T., il me vide, quoi. Il fait rien d'autre que d'être un prof merveilleux & de faire cour, mais rien que ça je survis pas. Bouh je suis faible.
Et sinon, amoureuse de quoi en ce moment ? Bah la nuque de Robert Turner.
Et de Corbeau, aussi, un peu. Il est te-rrible.
A part ça, j'ai peur. Comme j'ai peur, j'angoisse, je dors mal. Je fais des rêves étranges. Ah, vivement que je retourne trucider du zombie avec FrankChou <3

A mon Gary, qui lui est sensé être sérieux dans ses révi', si tu passes par là quand même... POULE !

C'était son anniversaire récemment. Le 14 février. ça sonne ironique. Il a... changé.

Moi, j'ai mes dents de "sagesse" qui poussent.

Alors tout change, on change tous, comme dirait Camille Patate ou je ne sais plus qui d'autre de sage.
ça devrait me terrifier, comme tout d'habitude.
Et puis en fait...
Je ne sais pas écrire. m'exprimer, toussa. c'est le bordel. j'aurais pourtant de belles tournures de phrases à vous sortir, des envolées lyriques à faire applaudir Stendhal. Mais j'éteins ma culpabilité & le reste dans le chocolat et... ah non, même plus dans les clémentines. Ah putain vivement l'été. Je demande que l'on me dégèle le coeur.

...

J'ai dis le coeur, pas les hormones.
J'ai revu A. aujourd'hui. Des mois et des mois que je ne l'ai pas vu, lui. Il est à Limo, pourtant. En théâtre, en plus. Et puis Ewen chéri le connait. C'pas que ça m'étonne. Il est beau, je crois. A., je veux dire. Je crois m'être oubliée dans sa contemplation une seconde, peut être deux, pas plus. Ce garçon -quand dirais-je cet homme ?- a quelque chose qui m'émeut, quelque chose dans son regard triste & son sourire désacordé, comme un peu usé, à moitié euphorique-déchiré et à moitié las. Il a quelque chose.


Je me love dans ses bras quand j'ai froid. Il a tellement changé que je ne l'en reconnaitrais plus. Mais peut être que je ne me reconnaitrais pas non plus, aujourd"hui. Alors quoi, on s'encule ou on avance ?

Et ça leur plaisait de pouvoir se dire « nous sommes peut-être les seules à avoir foulé ce sol que tant d’autres ont désiré ».

Il y avait parfois le soleil, souvent le soleil, le froid, le vent des plaines désertes, l’herbe rase, brûlée, les buissons piquants tordus, agités par les rafales. Il y avait les rafales salées des bords de mer, la beauté des couchers de soleil et le sable qui se refroidissait sous leurs pieds nus. Elles avaient les chaussures en bandoulière et la corne sous les talons, salies de boue et de poussière jusqu’aux chevilles.

Non et vous avez raison. Ça change, ça bouge, ça se remue, s’étire, rampe, crache. Et ça se transforme. Ni en bien, ni en mal. Ça change. Point.





Clope aux lèvres et cheveux trop longs.