Mesdames, Med'moiselles, Messieurs, Izzy Stradlin.creatures-soul
Cocaïne Body [si seulement]
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Cocaïne Body [si seulement]
Jeudi 21 janvier 2010 à 20:03
Mesdames, Med'moiselles, Messieurs, Izzy Stradlin.Dimanche 17 janvier 2010 à 15:27
Dorante:
Ce grand mage dont l'art commande à la nature
N'a choisi pour palais que cette grotte obscure;
La nuit qu'il entretien sur ces affreux séjours,
N'ouvrant son voile épais qu'aux rayons d'un faux jour
De leur éclat douteux n'admet en ces lieux sombres
Que ce qu'en peut souffrir le commerce des ombres.
N'avancez pas ! Son art au pied de ce rocher
A mis de quoi punir qui s'en ose approcher,
Et cette large bouche est un mur invsible
Où l'air en sa faveur devient innaccessible,
Et lui fait un rempart dont les funestes bords
Sur un peu de poussière étale mille morts.
Jaloux de son repos plus que de sa défense,
Il perd qui l'importune ainsi que qui l'offense.
Si bien que ceux qu'amène un curieux désir
Pour consulter Alcandre attendent son loisir.
Chaque jour il se montre, et nous touchons à l'heure
Que pour se deivertir il sort de sa demeure.
Ce grand mage dont l'art commande à la nature
N'a choisi pour palais que cette grotte obscure;
La nuit qu'il entretien sur ces affreux séjours,
N'ouvrant son voile épais qu'aux rayons d'un faux jour
De leur éclat douteux n'admet en ces lieux sombres
Que ce qu'en peut souffrir le commerce des ombres.
N'avancez pas ! Son art au pied de ce rocher
A mis de quoi punir qui s'en ose approcher,
Et cette large bouche est un mur invsible
Où l'air en sa faveur devient innaccessible,
Et lui fait un rempart dont les funestes bords
Sur un peu de poussière étale mille morts.
Jaloux de son repos plus que de sa défense,
Il perd qui l'importune ainsi que qui l'offense.
Si bien que ceux qu'amène un curieux désir
Pour consulter Alcandre attendent son loisir.
Chaque jour il se montre, et nous touchons à l'heure
Que pour se deivertir il sort de sa demeure.
Corneille, L'illusion Comique, I,1
Et ça me manque. Comme une mélodie qui m'endort, comme ma propre respiration, le bonheur est dans les vers, ne le cherchez pas ailleurs. Et tout est dans le rythme de ces mots magiques.
Et ça me manque. Comme une mélodie qui m'endort, comme ma propre respiration, le bonheur est dans les vers, ne le cherchez pas ailleurs. Et tout est dans le rythme de ces mots magiques.
Ah ça, Corneille n'était pas la moitié d'un branque.
Racine non plus d'ailleurs.
Et puis Lagarce non plus.
Lorsque nous vous quitterons, ou lorsque nous serons vieux, si nous sommes vieux un jour; si je ne meurs pas avant, si la mort ne vient pas me prendre, lorsque nous serons vieux, nous irons chaque semaine au bureau des aides chercher l'aumône administrative.
je serai juste là pour obtenir le minimum que la société me devra, car elle me le devra,
je n'aurai plus aucun espoir, je serai seul, ma femme m'aura quitté, est ce que je ne sais pas cela ?
Et à ce moment là, juste à ce moment là, j'entendrai alors, derrière le guichet, la grotesque réponse imbécile et narquoise du préposé me demandant les justificatifs de mes années obscures, les preuves de ce travail ci, avec vous, dans votre boutique,
et alors,
alors,
je me souviendrai de vous.
-cela me reviendra avec ironie & sarcasme, ce jour imbécile, aujourd'hui, où je me serai laissé avoir, car avoir et pas d'autre histoire-
A ce moment là, ou est ce que vous serez ? hein ?
La question: où est ce que vous serez ?
Jean Luc Lagarce, Nous, les héros